La lèvre du vent
André Cohen Aknin
Présentation
Oran. La guerre est entrée dans la ville.
Au long d’une semaine de mars, le trouble qui agite les
esprits devient tourmente. Les habitants du quartier juif sont
particulièrement désorientés : devront-ils quitter cette terre
d’Algérie où les traditions juives et berbères se sont côtoyées,
mêlées depuis si longtemps ?
Mais la vie continue. Les enfants jouent.
Il y a Haïm, son quotidien, sa famille, sa rue, son école.
Le garçonnet subit les événements au milieu de ses joies, de
ses envies et soucis d’enfant. Son rêve ? Partir en tournée avec
son père dans les montagnes et les villages du sud oranais.
Il y a son copain José, le petit polio, immobilisé sur son fauteuil
qui se désole parce que sa mère est du genre à porter tous
les malheurs. «Au lieu de nous punir, Dieu ferait bien de nous
inviter à manger un couscous à sa table !» Il envie Haïm et sa
bande : «Où vont-ils ? Sur les terrasses, les pentes du Front de
mer ou alors il y a une bagarre qui se prépare.»
«Pour l’instant, dit M. Chétrit le voisin, ils jouent à la
guerre, la fausse, bien entendu, pendant que les hommes, eux,
jouent à la vraie. Le monde basculera le jour où ce sera la
même.»
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