Présentation
Aux alentours d’un monde
En contrebas du ravin le ruisseau entraîne une eau vive qui est celle de la fonte. Elle produit un chant clair sur l’arête rocheuse et s’assourdit plus bas dans les argiles. Tout cela me réjouit et je me dis que cette eau qui fuit sans demander son reste en s’enfonçant dans les marnes et en cascadant vers la vallée, c’est le fruit de la neige qui un temps a recouvert tous les lieux aux alentours.
J’écris comme instinctivement, mon cahier ouvert sur les genoux, dans le mouvement de ce que je vois, essayant de saisir au vol ce qui subsiste d’une certaine intelligence du monde dans ces recoins solitaires.