Présentation
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures
« Par la seule splendeur des mots, Paola Pigani réussit à faire d’un sujet sombre une histoire qu’on lit d’un trait. » Le Monde des livres
« C’est à tout petits pas que Paola Pigani entre dans l’âme tsigane, pour raconter avec des mots aux senteurs de feu de bois, de soupe claire, de douleur et de silence, un épisode presque secret de leur histoire, de notre Histoire. » Le Dauphiné Libéré
« Elle éclaire de sa plume précise et colorée une culture fascinante. Et maltraitée. » Sud-Ouest
« Un livre précieux, d’une grande humanité. » La Croix
« À la fois politique et poétique. » La Charente Libre
« Un tel roman-tableau vient à une heure où peut-être il fera oeuvre utile. » Le Canard enchaîné
« Un beau récit poignant, inspiré de faits méconnus, où la souffrance n’étouffe pas la part du rêve. » Télé Z
« Une pudeur rare, une délicatesse et une fragilité de ton, presque une timidité auxquelles on ne peut qu’être infiniment sensible. » Études
Venus d’ailleurs
Ils sont arrivés à Lyon au printemps 2001. Ils ont un peu plus de vingt ans et leur voyage ressemble à celui de milliers d’autres Kosovars qui fuient la guerre : le passage clandestin des frontières, les mois d’attente dans un centre de transit avant d’obtenir le statut de réfugié… Mirko et sa soeur Simona partagent la même histoire et pourtant leur désir de France n’est pas tout à fait le même. Son intégration, Simona veut l’arracher au culot et à la volonté. Alors elle s’obstine à apprivoiser les lois du labyrinthe administratif et les raffinements de la langue. Mirko est plus sauvage. Il travaille sur des chantiers avant de regagner la solitude d’un foyer anonyme. Souvent, il pousse jusqu’aux lisières de la ville où il laisse sur les murs des graffs rageurs. C’est dans ces marges qu’il rencontre Agathe et tisse le début d’un amour fragile.
Dans de brefs chapitres, Paola Pigani dépeint avec délicatesse chaque nuance de l’exil. En filigrane, la beauté de la ville, le hasard des rencontres, le goût amer de la nostalgie.