Présentation
Un pont, des fleuves
L’homme est indéchiffrable
Il y a encore des gens pour croire qu’un poème bref est écrit pour qu’il soit vite lu. Désolation et obsession de la vitesse… Erreur absolue, méconnaissance des mécanismes profonds de l’âme. Car c’est une nuit entière qu’il fout pour lire un poème de Michel Dunand, comme il a fallu une vie entière pour l’écrire.
Conservez ce livre sur votre table de chevet sous réserve qu’elle soit assez solide pour soutenir la densité de ces textes. Vous en lisez un. À la première lecture, vous ne ressentez rien, vous ne voyez qu’une banale carte postale, avec cependant une sensation étrange. Dès la seconde lecture, vous allez comprendre qu’il y a une vibration. Michel Dunand engage toute sa vie dons l’instant qu’il décrit, tout son être poétique subit une douce transe devant un temple, une montagne enneigée, un fleuve… Et si la mer s’échappait ?… Et, dès la troisième lecture, tout ce blanc autour des mots, qu’il faut investir également.