Présentation
Je ne suis rien. Rien qu’un peu de stupeur par l’immensité qu’à l’instar de mes semblables je contemple, le soir, quand dans l’obscure évanescence des choses les étoiles une à une maculent de leurs cendres ce qui n’est en somme qu’un charnier. Rien. Que cette respiration. Ce silence ou ce bruit. Ce souffle rauque parfois. Cette asphyxie. J’habite un univers mal habitable qui, bientôt, ne sera plus habité.
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Dormez en paix braves gens, dormez en paix !
Nul ne déambulera ni ne dérivera plus entre les tours de la bibliothèque François Mitterand et le blockhaus rafistolé du centre Georges Pompidou, nul ne s’y perdra, un tournesol noir à la boutonnière. Breton en aurait perdu sa boussole : Nerval est prié d’aller se pendre ailleurs.
Lionel Bourg