Présentation
Toute la meute : autrement dit la foule compacte, le troupeau sanguinaire au sein duquel on peut si facilement se laisser aspirer, enfermer. C’est la hantise de celui que l’on suit ici et qui tente d’y échapper à sa façon. Dehors, dans les rues de la Petite Venise, ou le long du quai des Cordeliers, il marche à la recherche de la perle rare, l’impossible quête, la femme qui pourra porter dans la profondeur de son regard tout le bleu sentimental des océans et dans sa voix le plus beau des chants de sirène, prête à l’entraîner dans les grands fonds marins sans espoir de retour.
Le narrateur de Toute la meute n’est qu’un homme ordinaire. Il occupe son temps entre l’usine et les femmes à travers lesquelles il tente désespérément de trouver un sens à sa vie. Mais en existe-il seulement un ? Casanova de foire, Don Juan de pacotille, il se présente pathétique et dérisoire en fanfaron de première classe.