Poésie sonore : éléments de typologie historique
Jean-Pierre Bobillot
Présentation
Les poésies globalement qualifiées de «sonores» ont
une longue histoire, encore très méconnue, qu’on peut
faire remonter jusqu’en 1908, voire 1878.
Elles se caractérisent par un certain usage de la
voix (en général, la voix propre du poète) et/ou de la
technologie de l’enregistrement, du traitement et de la
restitution du son (la voix, mais également tout autre
objet sonore ou «bruit»), dès la conception et/ou l’élaboration
même de l’oeuvre.
D’un côté, donc, le corps proférant, en scène ou en
studio ; de l’autre, le phonographe, le microphone, le
magnétophone, aujourd’hui l’ordinateur.
Elles se traduisent par une relativisation du Livre au
profit du live, du disque, du livre+disque, du disque+livre,
d’Internet, etc., et s’inscrivent volontiers en faux dans le
dispositif et l’idéologie du tout-communicationnel de
la société post-industrielle : elles y incarnent le bruit du
vivant…
Ça ne veut pas rien dire.
En lien avec cette publication
Jean-Pierre Bobillot (fiche complète)