Présentation
C’est la perception sensorielle, la vue entre autres, qui, dans ces fables, ouvre un espace libérateur : ce que l’on voit de la fenêtre ou qui est circonscrit dans le cadre du tableau ; et aussi ce que le promeneur souhaiterait admirer mais qu’il doit se contenter parfois d’espérer. Telles sont les géographies de Voignier : paysages parcourus en une longue suite de rêveries, paysages esquissés de l’aquarelle. Or lorsqu’il évoque telle montagne émergeant de la brume, ou qu’il regrette tel sommet non atteint, l’auteur semble nous confier que c’est aussi de nos paysages intérieurs qu’il parle. A partir de ces lieux traversés, très réellement vécus et contemplés, c’est l’image recomposée d’un bonheur à reconquérir qui nous est ici offerte.