Présentation
Nés d’un tombeau vide
Emmanuel Hiriart ne voyage ni en touriste ni en historien (même s’il peut l’être de surcroît), mois en poète, si l’on entend par là celui qui est, nous dit Wallace Stevens, « la transparence du lieu où il se trouve ». Celui qui, comme le corps christique, renaît de ce tombeau vide du poème, dans la joie des choses renaissantes, savante simplicité d’une écriture qui sait donner leur intensité de vie à des lieux où l’Histoire « qui ne connaît que le dehors du monde » se fait soudain présence habitée des choses les plus quotidiennes.