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Mauvaises pensées : tirées du Dictionnaire du diable, ainsi que de lettres, articles et autres noirs récits
Cherche Midi, Collection Amor fati Février 2003
198p. ; 22 x 15 cm, 14,7EUR

Manque provisoirement

Présentation

Scepticisme, dérision, causticité, lucidité, telles sont les vertus cardinales – ou les impardonnables travers – du père du Dictionnaire du Diable qui avait pour devise: “Rien n’a d’importance”. Redoutable et redouté journaliste, dictateur littéraire capable d’établir ou de torpiller une réputation, brillant satiriste – peut-être le meilleur depuis Voltaire – mais aussi poète et nouvelliste, Ambrose Bierce (1842-1914) doit sa place dans la littérature américaine à un remarquable talent de conteur d’histoires aussi noires qu’hallucinées. De son vivant il fut affublé de quelques sobriquets: “Tout-puissant dieu Bierce” ou “Bierce l’amer” ou même “Le diable hilare”, comme devait le surnommer un pasteur de San Francisco. Il faut reconnaître qu’il les avait mérités… à toujours faire flèche de tout bois et soucieux comme il était de tirer sans relâche sur tout ce qui bougeait: homme de loi ou d’État, de cour ou d’église, de lettres ou d’affaires, homme d’armes, de maladie, de désir et de conviction… sans omettre l’homme tout court, c’est-à-dire soi. Ambrose, l’universel redresseur de torts… Prendre part à une guerre de Sécession, fréquenter non sans assiduité ses semblables de toutes conditions, observer à la loupé et sans indulgence leurs vices, tout cela ne pouvait que le prédisposer à moudre de mauvaises pensées, gorgées d’humour noir. Absurdité n. – Déclaration ou croyance manifestement incompatible avec notre propre opinion. Admiration n. – Manière polie de reconnaître que quelqu’un vous ressemble. Longévité n. – Prolongation peu commune de la peur de mourir. “J’écris parfois des histoires. – Il m’arrive d’en lire. – Merci. – Des histoires, en général, pas les vôtres.”

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