Lettre à Dennis Rodman, bouffon de la dictature nord-coréenne
Elise Fontenaille-N'Diaye
Présentation
C’était en février 2013, tu rentrais tout juste de Pyongyang,
Dennis ; une forêt de micros t’attendait. Tu as sorti à CNN à
propos de ton nouvel ami Kim Jong-un : «He has to do the
job, but he is a very good guy !» Tu avais ton look
spectaculaire habituel : tattoos, piercings, mini-boléro à
paillettes sous lequel tu étais torse-poil, Ray-Ban vert pomme,
tignasse rasibus lapis-lazuli, chapeau de clown, le geste flou,
la démarche divagante… bref, du pur Rodman.
Seulement, là, tu ne sortais pas du lit de Madonna, comme
jadis, mais d’un séjour en Corée du Nord, aux frais du
dictateur, et tu te payais notre tête à tous.
Deux mois après le retour tonitruant de l’ex-star américaine
du basket clamant son amitié pour ce dictateur «qui doit
faire le boulot, mais qui est un type bien (sic)», l’ONU publie
son rapport terrifiant sur la Corée du Nord et saisit la Cour
pénale internationale pour crime contre l’humanité.
Dans cet essai, Élise Fontenaille dresse un tableau précis
et documenté de la Corée du Nord. Elle nous éclaire sur
l’horreur des camps, la dictature militaire, les scandales de
la métamphétamine et de la famine qui ont ravagé le pays,
et sur ce dictateur déjanté, ado attardé, qui diligente des
essais nucléaires.
Les frasques de Rodman, loin d’être anecdotiques, montrent
à quel point la société du spectacle l’emporte sur la raison.
Un texte enlevé et passionnant qui nous entraîne dans le
pays le plus fermé du monde.
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