Présentation
L’étoile manquante
L’on dit que les hommes – et les femmes – se révèlent en cas de crise, de catastrophe, de cataclysme. Il s’agit, ici, du séisme qui secoue Paris, du séisme qui fissure la France, la défaite de 1940. Des familles éclatées en morceaux, d’autres qui s’en sortent ensemble, des enfants, des vieux qui fuient, qui restent, qui renoncent, qui résistent, qui trahissent. Dans ce roman choral, l’on suit les destinées d’Élisa, Paul, Hugues, Robert, Martha, Suzanne, Lydie, et d’autres, Juifs et Goys, et les trames emmêlées de leurs vies tissent une immense, une intense tapisserie.
Et tout ne s’arrête pas en septembre 1945. Pour ceux qu’elle a changés, les échos de la guerre retentissent longtemps, très longtemps encore, jusqu’aux années quatre-vingt, jusqu’à la folie, ou au pardon, ou à la mort.
L’étoile manquante du titre, c’est le secret au coeur de l’existence, le secret qui avale et détruit, le secret qui sauve, aussi. Car bien plus que d’un roman sur la guerre, il s’agit d’un roman sur les mensonges dont on hérite. Et bien plus que d’un roman sur la Libération, d’un roman sur la délivrance.