Présentation
Voici l’histoire de Victor qui entretient avec son corps de problématiques rapports. Et pas seulement avec son corps puisque ce dernier est ce qu’il offre au regard des autres, ce qui lui permet de communiquer et, partant, autorise tous les malentendus. Ce corps que son père lui a transmis, en quelque sorte, petite taille comprise, et dont Victor, en fils aimant, voudrait qu’il soit digne de lui.
Ainsi, depuis le moment où, à onze ans, Victor s’esquinte la nuit dans le garage de la maison à se forger ce qu’il espère être une musculature d’athlète avec des haltères bricolées jusqu’à celui où, enfin adulte, il arrive à se débarrasser de son hypocondrie, Les muscles rythme, au long des chapitres évocateurs (Bras, épaules, pectoraux – Cuisses – Coeur – Fessiers – Dorsaux – Abdos) et jusqu’à l’épilogue, le lent calvaire physique en même temps que l’émancipation inéluctable d’un enfant qui, peut-être, voulait trop ressembler à son père.
Un étonnant et bref roman d’éducation qui allie humour et sobriété.