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Les hirsutes
R. Laffont Août 2005
175p. ; 22 x 14 cm, 18,5EUR

Manque provisoirement

Présentation

« Le temps s’était tu. Nous jouions, face à face. De plus en plus vite. Un air que nous seuls connaissions.

Des sombres plaines, nous nous en étions allés. Nous avions cheminé, et notre musique, de lente et mélancolique, était devenue fougueuse. C’était un orage de notes.

Nous étions au bord d’une falaise de granit, surplombant des océans déchaînés. Puis au milieu de prairies inondées de soleil, chargées de lourds arbres fruitiers. Nous étions dans le tourbillon du monde.

Mes doigts me faisaient mal et mon visage se projetait vers le ciel, puis vers le sol. Mon corps se tendait, se détendait. Je respirais avidement, happant l’air par saccades. Je fabriquais ma musique. La douleur et le plaisir.

Quand nous nous sommes arrêtés, Baptiste est resté silencieux et immobile. Puis il s’est approché et a posé sur ma tête sa main garnie de cals. J’étais calme. Je venais de vivre l’instant définitif de mon enfance. »

La cité des « Hirsutes » porte un beau nom, les Horizons, mais elle n’en offre aucun. C’est pourtant là que vont s’ouvrir tous ceux de Tonio, enfant recueilli par la jeune Zora et initié par Baptiste, le vieux bohémien musicien.

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Philippe Napoletano (fiche complète)