Présentation
Où je voudrais vivre. Vivre plus qu’habiter. Envahir, se laisser envahir par la lumière, se déposer lentement au fond des choses, dans ce cercle brûlant d’une fin de jour, dans ce lieu au bord de la mer où se noie, puis renaît le regard.
La maison est pauvre, entièrement composée de silence. Sans parure ni éclat. Légère, dans l’ombre. Aérienne et terrestre. Perdue dans les feuillages des derniers arbres avant l’horizon. Égarée, comme nous le sommes tous. Quelques bêtes vont et viennent sur ses flancs, avec leurs têtes noires contre la chaux blanche, avec leurs museaux de clown fouillant dans le soleil.
Joël Vernet