Le vent chaule. L’herbe écrit
Caroline Sagot Duvauroux
Présentation
Un jour on s’arrête, saisi par la foison des pistes. On s’arrête
au bord de quelque chose. C’est peut-être un mot, c’est peut-être
la première lettre d’un mot. Qu’on ne comprend plus.
Tant il y a de directions qui s’échappent d’un angle. Les directions
ce sont les moments, l’angle c’est ici le deuil avant ses
divers seuils. Il y a tant de seuils, tant de moments co-errant
qu’une stupidité vous prive de la cohérence apparente d’un
récit. Car il est commencé le récit, depuis longtemps. Ce que
nous voyons : la broussaille des sensations, analogies, formes …
devant. La broussaille brouille le lien. Les moments se côtoient.
Ne se pénètrent pas. Ils vont avec leurs circonstances, chopés
par des rythmes, des rythmes qui ne dépendent que des
moments, des vents. Je n’ai pas voulu négliger, n’ai pu souvent
le dépasser, le premier mot des questions, qu’est-ce ? où ?,
ni l’écart vertigineux où voudrait s’inscrire quelque chose si
chose savait le faire, ni la butée de toute la pensée sur un mot,
donc ou loin ; qu’est-ce que loin ? que c’est loin !, ni la détresse
nerveuse qui sépare le même, ni l’infinie nostalgie de surgissement
du surgi.
C’est un livre pour toutes mes soeurs dont certaines sont
des hommes.
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