Présentation
Si Un été mémorable, premier roman de Jean Pérol, fut le roman de la douleur noire, peut-être Le soleil se couche à Nippori est-il le roman de la douleur rouge. Et de toutes celles d’un homme devenu adulte, dans un temps qui a perdu ses illusions.
Les traverse la chaude lumière des amours, de quelques femmes aimées, et d’une plus que les autres, Eiko, qui marque à jamais une vie. Sa présence, sensuelle et indépendante, habite ce livre et ce récit, histoire d’une passion hors des sentiers battus.
Ce roman est aussi axé sur un pays singulier, le Japon, qui se révèle au jeune journaliste Jean-Marc Despierre, nommé correspondant permanent de son journal à Tokyo. Les malheurs de son enfance et les différentes éducations affrontées lui ont charpenté un esprit d’indépendance, rebelle et lucide. Il va s’immerger dans le Japon comme dans une partie inconnue de lui-même. Découverte fixée en des pages difficiles à oublier, qui permettent de voir ce pays dans toutes ses vérités. Une culture, un exil, des reportages qui, au fil du temps, lui donneront d’autres points de vue, ou des points de vue critiques, sur la vie et un pays, le sien, la France, qu’il a fui à cause des dégoûts de sa jeunesse et de vieilleries insupportables à ses rêves et ses emportements.
Un livre dense, magnifique, des personnages inattendus, un parcours peu ordinaire de la seconde moitié du XXe siècle le long des chemins d’Asie. Un livre qui confirme un auteur soucieux d’une écriture exigeante et d’une liberté sans concessions.