Présentation
Qui ne connaît les longs voyages où les mots sont absents, la solitude si familière, à l’image de la route se déployant à l’infini. Qui un jour a vu le soleil se lever d’un bond dans le rétroviseur, comprendra. Le voyage, comme l’enfance, est toujours derrière nous, à la façon d’une ancienne promesse qui annonce des haltes, des terres du bout du monde où les fermes semblent vouloir plonger dans les eaux, terres où la vie palpite encore, le soir, au coin des feux tandis qu’une lumière bleue, une lumière d’encre, tente de peindre les ailes blessées des oiseaux.