Présentation
Le combat pour la liberté des noirs
Dans le journal de la société de la morale chrétienne
Tome II : 1826-1834
Faire disparaître la traite négrière d’abord, abolir l’esclavage ensuite, la leçon des abolitionnistes anglais a été entendue par les membres de la Société de la Morale chrétienne : le Comité est devenu en 1828 Comité pour l’abolition de la traite et de l’esclavage et, plutôt que de se référer encore à l’exemple anglo-saxon, il recueille les expériences ou les témoignages venus des colonies françaises pour faire pièce au lobby esclavagiste des planteurs. Outre-Manche le Bill d’abolition est voté en 1833, mais en France les efforts du Comité restent vains et conduisent en 1834 à la création d’une Société française pour l’abolition de l’esclavage.
« On recherchera par quelle transition on pourra amener graduellement les esclaves à la condition d’ouvriers salariés, de colons partiaires ou de fermiers, et comment, par une éducation morale et religieuse et par l’exercice gradué de certains droits, ils pourront être amenés progressivement, mais promptement, sans danger pour eux-mêmes comme pour leurs maîtres actuels, à la pleine jouissance de la liberté civile et politique. »Programme du concours en faveur de l’abolition progressive de l’esclavage, JSMC