Présentation
L’âge du fragment
Je m’agrippe à ce rien que je vois.
Il y a cette voix, qui ne se tait pas mais est silence. Le langage et le corps habitent ce poème où l’on perçoit que cet âge du fragment est celui où l’on se retourne sur soi, sur son passé, et que l’on saisit alors la force des regrets amassés, où le souvenir se fait douloureux, presque assassin.
Le temps semble l’ennemi, nous sommes perdus entre le jour, le présent et un temps suspendu. L’éclat, la voix muette qui crie dans la nuit, la peur. Alors il faut apprendre, peut-être, à ne plus voir et écouter le silence des choses.
Je ne continue pas, je recommence. Il y ce qui est là, qui n’y est plus, qui y est.