Présentation

Un havre de paix

– Tu t’es jamais demandé ce qui poussait les gens à sacrifier leur temps à s’occuper des autres ?

– Non, pas vraiment…

– Moi si. Tout le temps. Et tu sais à quelle conclusion j’en suis arrivée ? Ça leur sert la plupart du temps à sauver leur propre peau. Si tu leur enlèves ça, leur monde s’écroule. Ils se sentent comme des merdes. C’est le malheur des autres qui les aide à tenir. Un monde sans malheur ? Leur vie devient absurde. Ils ont tout intérêt à ce que ça perdure.

– C’est un peu pessimiste comme vision du monde, non ?

– Laquelle de vision du monde ?

Gabriella débarque au Havre, loin de se douter qu’en arrivant dans la ville bétonnée pour prêter main forte à un stand humanitaire, c’est sa ville de naissance, La Paz, qui va surgir à chaque coin de rue. Ses fantômes sont au rendez-vous, pour le meilleur et pour le pire. Ce séjour tranquille au bord de La Manche prend vite des allures de cauchemar iodé. Et même le Poulpe qui l’accompagne n’est pas préparé à cet effet boomerang.

La fille du poulpe est une héroïne contemporaine, engagée, curieuse et amoureuse, qui a eu 24 ans en 2024. Ce qu’elle cherche, c’est dénicher au plus profond le désespoir et les injustices pour essayer de les gommer et faire sourire le quotidien. Comme le poulpe, elle s’exprime à travers de petits ou grands faits de société, qui, tels une pathologie, gangrènent le monde. Elle n’est ni flic, ni gendarme, ni femme de loi, elle est la preuve d’un monde à la dérive où elle va mener ses enquêtes. Guidée par son instinct.