Présentation
Tu es un homme paradoxal, habité par une intense passion, et néanmoins ta peinture ne porte aucune trace de fièvre, si ce n’est dans ta série des « coups de vent ».
Aurore, aube, crépuscule, ton goût te porte vers l’instable, le mouvant. Tu veux saisir l’éphémère vision de la naissance du jour ou celle de sa dissolution, bue par les ombres.
Mettant ses pas dans ceux du peintre, Françoise Ascal nous emmène dans les sous-bois et vers les grands ciels lumineux de Camille Corot, chefs-d’oeuvre d’arbres et d’étangs, ou de jeunes filles rêveuses et silencieuses.
Peu à peu se dessine la silhouette d’un autre Camille, mort à dix-neuf ans au début de la Grande Guerre. Le récit se tisse entre ces deux destins que tout semble séparer hormis l’intense relation à la nature. La Barque de l’aube nous entraîne ainsi dans une méditation sur la mémoire et le temps.