Présentation
J’avais la croix
« Mise en scène macabre au Grand Som, l’un des points culminants du massif de la Chartreuse. Mercredi dernier, un groupe de randonneurs a découvert, attaché à la croix qui signale le sommet, le corps sans vie d’un jeune marginal. Des tracts portant une inscription latine “Stat Crux” jonchaient les environs. » Il ne faut pas beaucoup plus que ces quelques lignes lues dans Le Parisien pour que Le Poulpe se décide à sauter dans le premier train en partance pour Chambéry, plus précisément Saint-Pierre-d’Entremont, petit village en hibernation à cette époque de l’année. C’est depuis l’auberge de la charmante Mme Boule, où il a établi ses quartiers, que le Poulpe va mener son enquête. Il apprend que depuis plusieurs décennies, une discipline sportive non homologuée est pratiquée dans la région : les croix qui signalent les sommets du massif sont régulièrement mises à bas. Par qui ? Pourquoi ? Nul ne l’a jamais su, nul ne l’a jamais revendiqué, le mystère est entier. Ici, on avait fini par s’habituer à ce ballet de croix, mais un meurtre ! On n’y comprend plus rien. Au coeur du massif, tous y vont de leur interprétation. Gabriel a du pain sur la planche, car il va vite se rendre compte que ce ne sont pas les suspects qui manquent par ici… La guerre des croix viendrait-elle de commencer ?
Le poulpe est un personnage libre, curieux, contemporain. C’est quelqu’un qui va fouiller, à son compte, dans les désordres et les failles apparents du quotidien. Quelqu’un qui démarre toujours de ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde.
Ce n’est ni un vengeur, ni le représentant d’une loi ou d’une morale, c’est un enquêteur un peu plus libertaire que d’habitude, c’est surtout un témoin.