Présentation
J’ai la mémoire qui flanche. J’ai trop joué des coudes. Mon corps a cédé. Mou âme s’est noyée.
Aujourd’hui, je suis mort…
Ça ne change pas grand-chose…
Sur le vieil orme mort, perchés sur une branche, les corbeaux chantent mon requiem pendant que le diable met le feu à ma mémoire.
J’ai aimé une temine qui ne m’a pas aimé… et alors ? Ce n’est pas une excuse… Ce n’est pas de sa faute, ce n’est pas de ma faute non plus, c’est la faute à la vie… la faute à la mélancolie, aux angoisses oppressantes, à la peur, surtout à la peur…
Hier, j’avais une famille, une femme, des enfants magnifiques… Puis il y a eu la descente, ouais, j’avais une sacrée descente… l’alcool me permettait de survivre, c’était ma béquille, j’avançais en boitant…
J’ai tangué sur ma vie…
Je ne suis pas lâche, je suis malade…
J’ai en tête quelques fragments d’amour, mais l’amour ne guérit pas tous les maux…
À ma femme, mon fils et ma lille…
L’alcoolisme n’est pas une preuve de lâcheté, l’alcoolisme n’est pas un manque de volonté, l’amour ne suffit pas à guérir tous les maux. Maryssa Rachel signe un roman d’une rare intensité sur une histoire arrachée à la dure réalité du quotidien. Armée d’une sincérité bouleversante, elle nous raconte simplement la vie d’un type qui ressemble à son histoire, un livre revolver, chargé d’émotions pures. De Magnitudes 7.