Présentation
Hon, c’est l’homme dévalé, au sens heideggerien (le «on»), mais il mONte, en descendant. Il trouve dans l’abjection la voie de sa grandeur.
Hon, c’est la honte. Mais c’est l’être qui part de là.
Hon, c’est le M. Ouine de Bernanos mais avec encore assez de ressort pour rebondir en tout lieu et en tout temps.
Raclure de l’être, à s’y vautrer, il n’en ranime pas moins l’étincelle.
Hon rencontre ses doubles et ses contraires – et quelques femmes : Eva Braun, Alice, ma soeur et sa copine… Il va par des paysages fermés qui s’ouvrent en se déchirant. – Sur le fil de l’horizon le porte son dernier dandinement.
Tout scrotum et rectum, Hon, il sent le pal. Le pal cosmique. Il est mis. Mis, il est. C’est la condition humaine, même. «Jeté là», dit r’Heidegger, – mis là : car c’est ça.
Féminité de l’homme, Hon, qui ressent peut-être plus profondément encore que la femme ce que c’est, d’être forcé. Et fécondé.
Aussi viril soit-il, l’homme prend toujours son plein (de sens) par le derrière. Homme mis. Heidegger (ter) dirait : approprié.
Ce poème – roman, confession ? – est une expérience d’écriture extrême. Qui s’est poursuivie en «feuilleton» du n° 21 au 39 de la revue Le Jardin ouvrier, par un échange – parfois conflictuel – entre Jean-Hubert B. (Christophe Petchanatz) et Agénor Mononcle (Ivar Ch’Vavar).