Présentation
Et l’ombre des feuillages pour me faire un manteau
Je me souviens plus trop des bras. Ni du chaud. Ni du reste. La fumée sur l’assiette, un habit sur la peau. Je ne sais plus que la morsure des branches, et le froid sous la pierre. L’haleine du lapin, égorgé sur la mousse. Et l’ombre des feuillages pour me faire un manteau.
Depuis que je suis sous les arbres… Tombée comme ça dans la forêt. Avec partout ce mauvais air. Les yeux qui brûlent. Et la tête en allée.
Je me souviens plus trop des hommes. Seulement pour m’enfouir sous les feuilles, quand ils approchent. Et le ventre qui palpite d’une terreur sans mots.