Des bastringues, des fanfares
Robert Piccamiglio
Présentation
«Elle était toute jeune comme on l’était, Giorgio et moi. Plein
de foutre et d’illusions sur l’amour. Le partage. La fidélité.
L’éternité et les rafistolages. On finit toujours par s’en détacher.
Oubliés et les serments d’amour qu’on a crachés sous les portes
cochères et le reste.
On devient alors manchots et cons, ça aussi, c’est dans notre
nature. On n’est pas faits pour les serments. On est jamais capables
de les tenir. Jamais foutus de les respecter. Ils nous échappent sans
cesse. On se réinvente jamais. On se contente juste de faire d’autres
serments qui effacent les précédents. On n’a pas le coeur assez puissant,
aventureux ou distingué. Les yeux pas souvent ouverts. Ça
doit être à cause de la merde qui nous colle aux paupières. La
merde et les illusions.»
Un matin de printemps dans les années soixante. Une église.
Un enterrement. Un jeune type de vingt ans. Un suicide. Ça commence
par la mort, ses tourments. Ça finit par l’amour, la vie, ses
délices, ses bastringues, ses fanfares. La photographie en noir et
blanc d’une époque à jamais disparue.
«La voix de Robert Piccamiglio est de celles que l’on n’oublie
pas. Elle est porteuse de vérités dérangeantes.»
Pierre Drachline, Le Monde des livres
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