Ailleurs, toujours, est au soleil. Roi sans arpent
Michel Dunand
Présentation
«Que cherche Michel Dunand dans ses voyages ? Et dans
l’écriture ? L’un des deux n’est-il pas de trop ? Et n’y a-t-il pas
un risque à prendre le voyage pour prétexte à écrire et l’écriture
pour une fabrique de cartes postales ?
Le mérite de ce petit livre léger et intense – dont l’intensité
vient de la légèreté même – est que l’un et l’autre (voyage et
écriture) ne s’y perdent pas mais s’y trouvent. Parce qu’ils
finissent par se confondre en un seul geste. Celui de casser les
habitudes, celle de la perception, celles de la pensée, pour être
là, dans la nudité de la première fois : «Je me retrouve – écrit
Michel Dunand – aussi nu que le désert. Un goût de mirage au
fond de la bouche». En quoi il est poète, lui qui, dans l’espace
de méditation du poème, sait être, selon la belle formule de
Wallace Stevens, «la transparence du lieu où il se trouve».
Jacques Ancet