Présentation
Il est tentant pour quiconque a la tête dans les nuages et l’humeur vagabonde d’essayer de composer des haïkus, ou plutôt de les poser sur le papier après les avoir attrapés au vol. Mais se conformer à la mathématique rigoureuse qui régit traditionnellement leur rédaction serait clouer ces papillons véloces à une planche d’entomologiste. Me lançant dans l’exercice, j’ai préféré me laisser guider – foin des chiffres – par la seule sonorité des mots, et pour ce recueil libre comme l’air, me limiter à une année de papillonnage (en trichant un peu, bien sûr), soit 365 faux haïkus – autant de vagabondages à l’intérieur de mon esprit en goguette. Avec une invitation au partage, sans quoi la vie ne vaut pas d’être vécue.