Sophie Divry, “La Condition pavillonnaire” (Noir sur Blanc, 2014)
Un roman corrosif : rêves de bonheur d’une femme.
La Condition pavillonnaire invite à suivre le parcours de vie d’une femme de classe moyenne née dans les années 50 jusqu’à sa mort à plus de 90 ans. M.-A., l’héroïne, se construit une vie « parfaite » avec son mari et ses enfants dans son pavillon « tout confort ». Tout va pour le mieux : le bonheur est à portée de main. Les Trente Glorieuses offrent leur lot de promesses et de désirs. M.-A. s’emploie à être une épouse puis une mère moderne et dévouée. Elle endosse ce rôle qui semble d’abord la combler mais pourtant, très vite, l’ennui et l’insatisfaction la rongent. Elle explore alors successivement différents exutoires : l’adultère, l’humanitaire, le yoga, sans trouver un remède efficace. Le roman, écrit à la deuxième personne du singulier, interroge avec ironie et humour sur le sens d’une vie. La narration se joue avec subtilité de la temporalité : effets d’analepse et de prolepse. L’héroïne naît en Isère, étudie à Lyon puis s’installe vers Chambéry, à Empan-sur-Nive (village fictif).
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Cette fiche pédagogique est issue du travail d’un groupe de veille littéraire initié par Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture en partenariat avec la DAAC de Lyon. Ce groupe cherche à faire découvrir l’œuvre d’auteurs contemporains de la région. À chaque rentrée littéraire, il sélectionne les romans les plus appropriés pour les jeunes lecteurs : niveaux collège, lycée général et technologique, et/ou voie professionnelle. Il suggère des pistes de travail et permet ainsi de mettre en relation le public scolaire avec des auteurs d’aujourd’hui, que les classes peuvent rencontrer.