Disparition du poète-romancier Jean Périlhon
Jean Périlhon, le “guetteur d’arc-en-ciel” comme il se définissait, est décédé mercredi 4 avril à l’âge de 75 ans. Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture s’associe à la douleur de ses proches.
Né en 1942 à Lyon, Jean Périlhon a d’abord choisi le métier de journaliste pour gagner sa vie et a collaboré au Progrès mais aussi à La Croix, L’Express, Dernière Heure Lyonnaise et Le Monde Rhône-Alpes, et a été correspondant d’Associated Press. Sa production journalistique en presse écrite représente plusieurs milliers de pages. Ce désir de témoigner du quotidien se matérialise également dans les nombreux poèmes qu’il a rédigé sur son blog « un regard plus ou moins poétique ou enflammé sur le tissu des jours »
Il a publié son premier ouvrage Mémoires de d’Artagnan en 1966 aux Éditions Robert. À la même époque, il a écrit des contes pour enfants pour les revues l’école et la famille. L’auteur a été récompensé par le Prix Est Républicain Nancy pour son roman Le passeur de pays et par le Prix des écrivains lyonnais pour Les racines de mai en 2000.
Il a également rédigé des récits locaux, des guides touristiques et des essais biographiques, comme ceux consacrés à l’avocat lyonnais François La Phuong (Maître, vous avez la parole, 2003) et à Henri Malartre, le fondateur du musée Rochetaillée, Coup d’œil dans mon rétroviseur.
Plus connu comme romancier que comme poète, nous vous proposons, en forme d’hommage, de lire une de ses œuvres, transmise pas sa compagne :
Funambule
Un funambule
Sur un fil de lune
Tout seul dans la nuit
S’en était allé
Cueillir une étoile
Mon Dieu que c’était haut
Mon Dieu qu’il faisait froid
Le funambule grelottait
Dessus son fil de lune
Et les étoiles pour se moquer
Lui faisaient des clins d’œil
Depuis là-haut
Toujours plus haut
On finissait par l’oublier
Quand pas plus tard que ce matin
Quatre flocons de neige
Ont raconté l’avoir croisé
Dessus son fil de lune
Pas très loin des étoiles
1971