Présentation
Rien n’est plus précieux dans notre littérature «que la lucidité implacable de ce regard, plus que la sincérité courageuse de cette voix qui ne s’est rien caché par timidité et qui n’a rien dissimulé par prudence des tares de la société», écrivait Marcel Jouhandeau préfaçant Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle de La Bruyère. Cette appréciation est tout à fait transposable au livre de Monique Charles qui, pour ce qui est du style, serait quelque chose ou quelqu’un entre La Bruyère et Céline, donc littérairement inclassable (Freud et Lacan sont passés par là !), mais terriblement efficace.
C’est vivant, buissonnier, digresseur (mais on ne regrette pas les détours imprévus qui, changeant le décor, font rebondir la réflexion).
De l’expérience, de la faconde, du souffle.
Des réflexions intéressantes sur le deuil, l’amour, les rapports entre les sexes, le couple, le mariage, le problème du Mal, la douleur, le désir, les passions, la psychologie du Tueur…
Et pour clore ce parcours du combattant à cloche-pied sur tant de faits, d’idées, de drames, arrêtons-nous à celui-ci : Non la femme n’est pas celle qui tire l’homme vers le bas, «l’éteignoir de l’homme». Monique Charles les réveillerait plutôt !
Elle a enseigné avec passion. Maintenant il faut la lire.
Dr. RM. Palem