Présentation
48 photos et photogrammes en couleur
En écrivant Frankenstein ou le Prométhée moderne à 19 ans, Mary Shelley ne s’attendait sûrement pas à ce que son livre connaisse un succès tel qu’il serait adapté plus d’une centaine de fois au cinéma et à la télévision. Le Cinéma de Frankenstein revient sur ces oeuvres filmiques et sur ce qu’elles ont apporté au mythe originel, l’enrichissant pour certaines, le trahissant pour d’autres : du travail fondateur de James Whale avec Boris Karloff dans les années 30 à la toute récente vision de Yôrgos LÁnthimos avec Pauvres créatures, en passant par la période Hammer où Frankenstein abandonne le noir et blanc des origines pour la couleur flamboyante du Technicolor. L’histoire de Shelley a inspiré de grands cinéastes (Terence Fisher, Tim Burton, Kenneth Brannagh, bientôt Guillermo del Toro) mais aussi toute une foule de réalisateurs de série B, voire de série Z, qui ont pensé que cette histoire légendaire leur garantirait le succès. Mis à toutes les sauces, Frankenstein a viré à la parodie, est devenu prétexte à des scènes érotiques, alors que le monstre prenait les traits d’une femme, d’un ado, d’un chien.
Travail malicieux et érudit, Le Cinéma de Frankenstein ressuscite des films totalement oubliés (comme l’égyptien Ismail Yassin Meets Frankenstein), revient sur des scénarios cocasses (comme Frankenstein conquiert le monde du Japonais Ishiro Honda où se croisent des criminels nazis, un dinosaure comu et un poulpe géant). Ce livre remet également en lumière les oeuvres de cinéma qui, tout en puisant leur force chez Mary Shelley, ont su créer leur propre grandeur. Mythe éternellement renouvelé, tout Frankenstein est ici… ou presque.