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Car la nuit sera blanche et noire
J. Picollec Mars 2009
ISBN 978-2-86477-238-5
309p. ; 21 x 14 cm, 20,18EUR

Disponible

Présentation

« Il me faut accélérer, les heures courent. Les volets clos et les rideaux tirés, j’ai perdu la notion du temps. Sommes-nous encore la nuit ? Le jour s’est-il déjà levé ? Ne rien voir, ne rien entendre. Écrire. Jusqu’au bout. L’échéance, inéluctable, se rapproche. Comme dans une tragédie. Et toujours ces mêmes questions : pourquoi se mettre à nu ? Pourquoi ne me suis-je pas contraint à me fondre dans le paysage, à rester dans le rang ? Et Bérénice, où est-elle à cet instant ? Souffre-t-elle de ma brutale décision de rompre ? En a-t-elle au moins compris les raisons ? Surtout ne pas reculer. Assumer. La sauver. Sauver au moins l’essentiel.

Pourtant, avant qu’elle ne m’échappe totalement et provoque autant de dégâts, la rédaction de ce roman vrai d’une famille en perdition, étouffée par ses secrets et ses mensonges, prenait enfin valeur de catharsis.

Je ne regrette rien. J’attends mon châtiment. Non pas comme le désir d’éprouver l’existence de Dieu. Loin de là. Mais pour tuer le Mal que je porte en moi. Ni lamentation ni remords – ni satisfaction. De profondis ! Les gens heureux n’écrivent pas. »

Un roman sur le rapport névrotique qu’un écrivain peut entretenir avec son oeuvre et, au-delà, son entourage ; un roman où tout n’est que littérature, au point d’en devenir l’héroïne même. Car après tout, qui sait si la réalité n’est pas dans les livres et la fiction derrière nos fenêtres ?

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