Présentation
« J’aime m’asseoir longuement près des ruches, particulièrement à l’automne roux. Il fait encore chaud l’après-midi, la lumière mordorée sur les feuilles est celle d’un miel déposé sur la totalité des arbres et des arbustes. L’herbe est en train de sécher, elle se colore intensément sous ces rayons courts. Il y a quelque chose alors de l’émotion romane qui vous prend et vous étreint lorsque, à l’intérieur d’une ancienne chapelle, le plus modeste vitrail incendie soudainement une partie des travées, en laissant passer l’angle vif d’un dernier soleil. Il est cinq heures. Je ne crois plus en vieillissant qu’à une littérature de sable et de retable. À la friabilité des images comme gage de bonheur. Au poème chanté en soi depuis un vrai silence. »