Carine Fernandez
Biographie
Je suis née dans la région lyonnaise d’un père républicain espagnol, réfugié politique. A mon tour je verrai ma route s’inscrire sous le signe de l’exil. Plus de vingt ans d’expatriation en Égypte, au Liban, en Arabie Saoudite et aux États-Unis tout en poursuivant des études de lettres à distance avec l’Université Lyon II. Autodidacte invétérée, je n’aime pas l’école, mais les livres et me découvre une passion pour la recherche. Après un premier doctorat sur le voyage en Orient de Gérard de Nerval, je soutiens une thèse d’état sur William Beckford.
De retour en France je commence à publier en revue : critique universitaire et textes littéraires. Je collabore aux revues « La main de singe » et « La polygraphe » et fait paraître un ensemble de poèmes, Les idiomes de l’Ouest, aux éditions Tarabuste. Mon premier roman La servante abyssine (Actes Sud 2003) est un roman picaresque sur fond de société saoudienne. Je me consacre désormais à l’écriture de fictions et fait paraître deux autres romans aux éditions Actes Sud: La comédie du Caire et La saison rouge . Je publie un recueil de nouvelles, Le châtiment des goyaves, aux éditions Dialogues, puis un court récit engagé sur la montée des groupuscules violents d’extrême droite, Identités barbares, aux éditions J.C. Lattès.
Avec Mille ans après la guerre, roman paru aux Escales, je reviens à la tragédie qui a préfacé mon existence en réveillant la mémoire occultée de la guerre civile espagnole.
Mon dernier roman, Un jardin au désert – Les Escales 2019 – dessine une fresque familiale ébouriffante en Arabie Saoudite, l’étrange pays que je connais si intimement.
Cependant, je considère mon recueil de poésie, Les routes prémonitoires, publié en 2018 aux éditions La Passe du vent, comme mon « manifeste ». La poésie a toujours été première dans mon parcours, elle m’a toujours accompagnée, elle est passée dans mon regard, dans mon oreille, elle infuse mes romans. Je suis avant tout romancière et poète. Romancière « à visions » ou poète qui raconte des histoires à mourir debout, aède, troubadour, bonimenteur, je revendique !