Présentation
« La voix c’est l’Orient du texte. » Antoinette Fouque
J’ai cherché…
« Quels mots trouver qui dénoueraient tes tensions te videraient de ton angoisse apaiseraient ce qui te ronge. Quels mots trouver qui te clarifieraient te révéleraient à toi-même transformeraient ton regard. » C. J.
Les souvenirs « de l’enfance à l’âge adulte » deviennent des micro-récits autobiographiques scandés, martelés par une voix qui souligne certains des mots les plus importants. Souvenirs trouvant leur source dans la mort portée en soi : deuil éternel de la mère génitrice jamais connue, mots ressassés, harcelants, épuisants. Souvenirs de lecture qui devient le sujet même des textes. Souvenirs lumineux enfin, pour la période plus récente de la vie de l’auteur qui disent son enthousiasme dans le cadre de rencontres. S’ils sont encore pour certains frappés de noirceur, ils ne concernent plus l’intériorité de l’auteur mais le chaos du monde dans lequel il vit aujourd’hui. L’écriture fait naître et laisser parler les morts aussi bien que les « exilés des mots ». À l’écoute des deux voix, on comprend que la conquête des mots fut aussi conquête de soi et de son destin, (d’après Nelly Carnet, revue Autre sud n° 46, sept. 2009)