Présentation
À l’article de la mort baroque
en vains ornements que le néant subjugue une à une asséchées les fontaines les divinités sonnent creux sous le burin volubile de l’épouvante …un bouillonnement sanglant de soleil éclabousse les linges crépusculaires comme un cantique étranglé qui manque soudain de ciel
Hervé Bauer, pour qui connaît son oeuvre, n’est pas un « spécialiste » de l’écriture baroque ou inspirée du baroque. Cette dimension, chez lui, est plutôt nouvelle mais ce qui me requiert particulièrement c’est qu’elle vienne se greffer sur sa manière antérieure et qu’elle le fasse tout au long de ce recueil avant de s’imposer dans la cinquième et dernière partie : or celle-ci est constituée par trente et un poèmes comme la somme des quatre autres. C’est que le poète baroque compose (qui en douterait qu’il mette en regard la première solitude de Góngora et la seconde soi-disant inachevée !) en même temps que le poète moderne déconstruit.