Présentation
En 1956, Alejandra Pizarnik a vingt ans lorsqu’elle publie, à Buenos Aires, son deuxième livre de poèmes, La dernière innocence. Vite elle décidera de le considérer comme son premier et il figurera toujours en tête de sa bibliographie.
C’est le livre avec lequel elle veut débuter et entrer en poésie – elle va au bal avec Rimbaud : «La dernière innocence et la dernière timidité ! C’est dit ! Ne pas porter au monde mes dégoûts et mes trahisons» (in «Mauvais sang», Une saison en enfer). Ce sera alors son programme sans être un manifeste, tout en ayant des couleurs surréalistes comme elle n’en aura guère plus tard.