Présentation
«Je suis arrivé à l’orée d’un mail qui n’est plus qu’un tapis d’herbe carbonisé. Sur un banc de pierre, deux formes penchées qui s’accolent évoquent deux amoureux. Dans les deux cas l’arrière du crâne est éclaté à l’identique sur une bouillie d’esquilles, de sang figé, de mèches raidies. Double suicide ? Ou est-ce moi qui, lors d’une précédente expédition ?… Je ne m’en souviens pas. Et puis quelle importance ? L’important, c’est que je trouve quelqu’un. Que je ne sois pas sorti pour rien. Mon temps utile s’écoule. Bientôt, je devrai rentrer.»
La fin du monde, c’est un peu tous les jours chez Jean-Pierre Andrevon. La fin des mondes, plutôt, tant la réalité future, virtuelle ou fantasmée, espérée ou redoutée, semble se faire multiple dans ces neuf récits de SF où l’un des grands auteurs de l’Imaginaire francophone questionne une fois de plus les relations de l’homme à la nature, à sa planète, à lui-même.