Présentation
Célestin ou l’éloge de l’incertitude.
« Sur la palette infinie des couleurs, assurément c’est le gris qui peut donner à la vie de Célestin les reflets d’une existence marquée par l’ennui.
Pas le noble gris de son costume dominical, plutôt le gris du ciel quand les jours s’étirent monotones et qu’on oublie qu’il y eut et qu’il y aura un soleil pour nous réchauffer l’âme.
Si un chiffre doit qualifier cet homme, ce ne sont pas les neuf premiers, trop singuliers, trop originaux, trop indispensables dans l’infini des combinaisons ; pas plus que le zéro dont la rondeur assure tant de souplesse dans l’articulation des dizaines… 212 conviendrait mieux, nombre qui n’a pas de sens, sans personnalité. Identique, qu’on le prenne à l’endroit ou à rebours, il est l’insignifiance même, divisible et sans intérêt. Incognito. »