Présentation
Indiens d’Amérique du Sud ou d’Amérique du Nord, Dogons, Roms… autant d’évocations de peuples dont la richesse demeure dans la préservation de leur identité profonde. De ces hommes, la poète puise une vibration, lance une passerelle en un dialogue imaginaire, comme celui qui s’établit avec les morts, dans la tradition chamanique. Être ici, parfois dans le froid d’un manque de chaleur, et pouvoir se relier à d’autres présences, plus lointaines, en marge de notre monde occidentalisé, n’est-ce pas la capacité, par un état de vacuité intérieure, à être à l’écoute des signaux dont notre corps et notre esprit sont les récepteurs ?
La poésie participe de cette forme d’attention aux messages de l’invisible. Le poème est ici épuré, presque «nu», dans le souci d’être au plus près de la juste perception, de la juste présence. Comme ces Indiens dont la peau luit au soleil, vibrant aux manifestations de la nature.