Présentation
«Le voyage au Tibet m’attirait depuis longtemps puisque ici la doctrine s’est parée d’un art exceptionnel (comment s’intéresser aux idées sans images ?)…
(…) «Quel peintre faudrait-il ici pour rendre cette palette sourde de bruns foncés, de noirs grisés par la poussière, de glacis garance où miroite parfois l’éclat perlé d’un bijou ? Robes pourpres, prune, fuschia, moirées de terre de sienne…».
Ces Carnets du Tibet sont ceux d’un peintre captant sur le vif la beauté fugitive du monde, d’un homme en quête se surprenant à interroger les mêmes lieux : «Mais que vais-je donc toujours faire dans les monastères ?».
L’oeuvre de Claude Lagoutte est une oeuvre grave, silencieuse, intimiste. (…).
Tout en explorant sa réalité interne, il s’est largement ouvert au monde. À son immensité. Avec une avidité insatiable. Un besoin d’aller toujours plus loin dans la découverte. Au terme de ses longues randonnées, il avait été amené à conclure : «Une seule chose à peindre : le sentiment de mystère devant le monde.»
Charles Juliet