Ahmed Tiab, « Le Français de Roseville » (Éditions de l’Aube, 2016)
Une enquête policière à Oran, entre passé colonial et Algérie contemporaine, qui déroule le fil des mémoires.
Un roman policier. Une ville, Oran. Cette histoire relie deux pays, l’Algérie et la France, à trois époques différentes, des années 1950 à nos jours. Des hommes et des femmes s’y croisent, s’y affrontent ou coopèrent. Un fait divers est le prétexte à un balayage de l’histoire des Algériens du XXe siècle. Deux squelettes sont exhumés d’un chantier ; le seul indice est un petit crucifix en or sous les ossements d’un enfant. Le commissaire Kémal Fadil enquête officieusement sur cette affaire vieille de cinquante ans, plongeant dans les dernières années de la colonisation. Ses investigations nous conduisent à soulever les strates de l’histoire algérienne, mais aussi à traverser la Méditerranée. Ahmed Tiab des-sine ainsi un portrait lucide de l’évolution d’Oran. Non-dits et contradictions sont évoqués avec pudeur, sans langue de bois, pour que, finalement, le récit s’achève sur une forme d’apaisement.
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Cette fiche pédagogique est issue du travail d’un groupe de veille littéraire initié par Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture en partenariat avec la DAAC de Lyon. Ce groupe cherche à faire découvrir l’œuvre d’auteurs contemporains de la région. À chaque rentrée littéraire, il sélectionne les romans les plus appropriés pour les jeunes lecteurs : niveaux collège, lycée général et technologique, et/ou voie professionnelle. Il suggère des pistes de travail et permet ainsi de mettre en relation le public scolaire avec des auteurs d’aujourd’hui, que les classes peuvent rencontrer.